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CONSTRUISONS UNE COMMUNAUTÉ DE DESTIN POUR L’HUMANITÉ
confrontations et le jeu des alliances. Les grands États sont appelés à
éviter l’affrontement et les conflits entre eux, à se respecter, et à coopérer
dans une logique gagnant-gagnant. Ils ont à traiter les petits pays sur un
pied d’égalité, à adopter une approche consistant à harmoniser l’équité et
l’intérêt propre, tout en privilégiant l’équité.
Nous devons créer une architecture de sécurité caractérisée par
l’équité, la justice, l’engagement commun et le partage. À l’ère de
globalisation économique, les pays du monde sont étroitement liés et
interdépendants en matière de sécurité. Aucun État ne peut s’assurer à
lui seul une sécurité absolue, et aucun pays ne peut être stable alors que
les autres pays sont dans la tourmente. La loi du plus fort c’est la loi de
la jungle, or ce n’est pas sur cette base que les États devraient coexister.
Le bellicisme est une pratique hégémonique dont les conséquences ne
peuvent que se retourner contre celui qui y a recours.
Nous devons rejeter la mentalité de guerre froide sous toutes ses
formes et adopter la nouvelle conception d’une sécurité commune,
globale, coopérative et durable. Nous devons faire jouer pleinement
aux Nations Unies et à son Conseil de sécurité leur rôle central dans la
prévention de la guerre et le maintien de la paix, ainsi que privilégier à la
fois le règlement pacifique des différends et les mesures coercitives pour
transformer l’hostilité en amitié. Nous devons promouvoir la coopération
internationale dans les domaines économique et social, afin d’apporter
une solution globale aux menaces de sécurité conventionnelles et non
conventionnelles, et de prévenir la guerre.
Nous devons rechercher un développement ouvert, innovant,
inclusif et bénéfique à tous. La crise économique et financière
internationale qui a éclaté en 2008 nous enseigne que la recherche du
profit à court terme conduira inévitablement à une nouvelle crise, et
que le marché sans éthique ne saurait permettre le développement et la
prospérité dans le monde. La disparité croissante entre les riches et les
pauvres est difficilement soutenable, sans compter que cela va à l’encontre
de l’équité et de la justice. Il faut faire bon usage de « la main invisible »
et de « la main visible », et faire en sorte que le rôle du marché et celui du
gouvernement se complètent et se renforcent mutuellement, afin d’offrir
un cadre réglementaire susceptible d’assurer l’efficacité et l’équité.
Il n’y a que lorsque tous les pays se développent ensemble
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