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DE LA GUERRE PROLONGEE                209

           de conquête.” (G. Dimitrov: “L’Offensive du fascisme et les tâches de l’Inter-
           nationale communiste dans la lutte pour l’unité de la classe ouvrière contre le
           fascisme”.) En juillet  1937, le camarade Dimitrov publia un article intitulé: “Le
           Fascisme, c’est la guerre”.
                                                         er
              14  Voir V. I. Lénine: “Le Socialisme et la guerre”, chapitre I , et “La Faillite
                e
           de la II  Internationale”, section III, Œuvres, tome 21.
              15  Souentse (Souen Wou), célèbre stratège et théoricien militaire chinois du
            e
           V  siècle av. J.-C., auteur du traité Souentse en 13 chapitres. Cette citation est extraite
           du “Plan de l’attaque”, Souentse, chapitre III.
              16  Tchengpou est situé dans le sud-ouest de l’actuel district de Kiuantcheng,
           province du Chantong. En  632 av. J.-C., il s’y déroula une grande bataille entre
           les troupes des principautés de Tsin et de Tchou. Au début de la guerre, l’armée
           de Tchou avait le dessus. L’armée de Tsin recula de  90 lis et, prenant pour cible les
           flancs droit et gauche, points faibles de l’armée de Tchou, elle lui porta des coups
           puissants; l’armée de Tchou subit alors une lourde défaite.
              17  En l’an  204 av. J.-C., les troupes des Han, sous le commandement de Han
           Sin, livrèrent bataille à l’armée de Tchao Hsié à Tsingking. L’armée de Tchao
           Hsié, qui comptait, dit-on, 200.000 hommes, l’emportait de plusieurs fois en nombre
           sur les troupes des Han. Han Sin disposa ses troupes devant un cours d’eau; coupées
           de leur retraite, elles combattirent avec acharnement. En même temps, Han Sin
           envoya une partie de ses troupes porter un coup par surprise à l’arrière, mal protégé,
           de l’armée de Tchao Hsié. Prise ainsi comme dans une tenaille, l’armée de Tchao
           Hsié subit une lourde défaite.
              18  En l’an 383, Fou Kien, chef  de Ts’in, ayant sous-estimé la force des armées
           des Tsin, les attaqua. L’armée des Tsin défit l’avant-garde de Ts’in au Louokien,
           dans le district de Cheouyang, province de l’Anhouei, et poursuivit ensuite son offen-
           sive par terre et par eau. Fou Kien monta sur la citadelle de Cheouyang et porta
           ses regards en direction de l’ennemi. Il vit que l’armée des Tsin s’était disposée entière-
           ment en ordre de bataille. Puis, lorsqu’il regarda en direction du mont Pakong, les
           arbres et les buissons lui semblèrent être des soldats. Croyant qu’il avait devant lui
           un puissant ennemi, il fut saisi de peur. Voir “Problèmes stratégiques de la guerre
           révolutionnaire en Chine”, note  30, Œuvres choisies de Mao Tsé-toung, tome I, p.  284.
              19  En  1927, Tchiang Kaï-chek, Wang Tsing-wei et leurs acolytes trahirent le
           premier front uni national démocratique entre le Kuomintang et le Parti communiste
           et poursuivirent dix ans durant une guerre antipopulaire, ce qui priva le peuple chinois
           de la possibilité de s’organiser largement. C’est la clique réactionnaire du Kuomintang,
           dirigée par Tchiang Kaï-chek, qui porte la responsabilité de cette faute historique.
              20  Le duc Siang régnait sur la principauté de Song à l’époque de Tchouentsieou
           au VII  siècle avant notre ère. En  638 av. J.-C., la principauté de Song faisait la
               e
           guerre à la puissante principauté de Tchou. Les troupes de Song étaient déjà dis-
           posées en ordre de bataille, alors que l’armée de Tchou en était encore à traverser
           le fleuve qui séparait les deux ennemis. Un des dignitaires de Song, sachant que les
           troupes de Tchou étaient de beaucoup supérieures en nombre, proposa de profiter du
           moment propice et de les attaquer avant qu’elles aient terminé leur traversée.
           Mais le duc Siang répondit: “Non, un homme bien né n’attaque pas un adversaire
           en difficulté.” Lorsque les troupes de Tchou eurent traversé la rivière, et alors
           qu’elles  ne s’étaient pas  encore disposées  en  ordre de  bataille, le  dignitaire  de
           Song lui proposa à nouveau d’attaquer l’armée de Tchou. Le duc Siang répondit:
           “Non, un homme bien né n’attaque pas une armée avant qu’elle soit en ordre de
           bataille.” C’est seulement lorsque les troupes de Tchou furent parfaitement pré-
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