Page 2 - ALLOCUTION PRONONCEE LORS DE LA CEREMONIE DE COMMEMORATION DU 90e ANNIVERSAIRE DE LA REVOLUTION DE 1911
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ALLOCUTION PRONONCEE LORS DE LA CEREMONIE DE
COMMEMORATION
DU 90 ANNIVERSAIRE
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DE LA REVOLUTION DE 1911
Zhou Qiang
(9 octobre 2001)
Camarades et amis,
Aujourd’hui, pleins de respect pour les pionniers de la révolution, nous nous
sommes réunis ici pour commémorer solennellement le 90 anniversaire de la
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Révolution de 1911. Permettez-moi, tout d’abord, de profiter de cette occasion pour
honorer, au nom des jeunes et des adolescents de tout le pays, la mémoire du Dr Sun
Yat-sen, leader de la Révolution de 1911 et grand pionnier de la révolution
démocratique chinoise, ainsi que celle des martyrs révolutionnaires qui se sont
consacrés à la lutte héroïque pour le renversement du régime impérial et la fondation
de la république, et pour leur rendre l’hommage de notre respect.
La Révolution de 1911 est, dans l’histoire moderne de la Chine, une grande
révolution de démocratie bourgeoise. A un moment critique où la Chine se trouvait
réduite au statut d’Etat semi-colonial et semi-féodal et où la nation chinoise était
menacée d’assujettissement, la révolution déclenchée par le Dr Sun Yat-sen et ses
partisans en 1911 a renversé le gouvernement corrompu des Qing, mis fin à plus de
2 000 ans de régime féodal et fondé la République de Chine. Certes, par suite de ses
limites historiques, la Révolution de 1911 n’a pu changer fondamentalement ni les
structures semi-coloniales et semi-féodales de cette société ni le sort tragique que
subissait alors le peuple chinois, mais elle a néanmoins donné une impulsion décisive
au progrès du pays, ouvrant ainsi une voie à son développement ultérieur. Aussi le
mérite de cette révolution ne s’effacera pas des annales de l’histoire chinoise. En tant
que chef et pionnier de la révolution démocratique chinoise, le Dr Sun Yat-sen était un
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homme hors du commun qui, dès l’entrée de la Chine dans le XX siècle, se tenait
déjà aux premières ligues du combat révolutionnaire. Menant une lutte implacable
contre les réformistes bourgeois, il a déclenché en personne les assauts dirigés contre
la cour des Qing et fait l’impossible pour que voie le jour une république
démocratique. Plus particulièrement, acceptant les propositions que le Komintern et le
Parti communiste chinoise lui avaient soumises, il élabora les trois grandes thèses
politiques : “alliance avec la Russie, alliance avec le Parti communiste et soutien aux
paysans et ouvriers”, dont le résultat fut la première période de coopération entre le
Guomindang et le Parti communiste, et favorisa l’essor de la révolution démocratique
anti-impérialiste et anti-féodale. Pour la réunification du pays, il n’a pas hésité,
malgré la gravité de son état de santé, à se rendre dans le Nord de la Chine. A son lit
de mort, sa grande préoccupation restait : “la paix, la lutte et le salut de la Chine”.
L’esprit révolutionnaire et le patriotisme qui l’animaient sont pour nous un
encouragement à toujours aller de l’avant.