Page 36 - RAPPORT SUR L'EXÉCUTION DU PLAN DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EN 2023 ET SUR LE PROJET DE PLAN POUR 2024
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et « ne détruire l’ancien que lorsque le nouveau est prêt ». La stabilité étant une condition
fondamentale et impérative, il nous incombe de prendre davantage de mesures permettant
de stabiliser les anticipations, la croissance économique et l’emploi. Il nous faut faire
preuve de prudence avant d’adopter des politiques restrictives, et continuer de réviser et de
supprimer les politiques et réglementations incompatibles avec un développement de
qualité. Le progrès étant le but et la force motrice de notre développement, nous devons
avancer avec détermination, favoriser activement le changement et remplacer résolument
l’ancien par le nouveau au moment opportun. Nous devrons surtout agir activement en
faveur de la transformation du mode de développement, de la restructuration économique,
et de l’amélioration de la qualité et de la rentabilité du développement, afin de renforcer
sans cesse la base de la croissance régulière et sa tendance à la hausse. Nous intensifierons
la régulation anticyclique et intercyclique de nos politiques macroéconomiques,
poursuivrons notre politique budgétaire de relance et notre politique monétaire prudente,
renforcerons la concordance de nos politiques en matière de finances publiques, de
monnaie, d’emploi, d’industries, de régions, de sciences et technologies et
d’environnement, et veillerons à renouveler davantage nos instruments politiques afin de
créer une puissante synergie favorable au développement de qualité.
Nous renforcerons de manière appropriée notre politique budgétaire de relance
tout en veillant à augmenter sa pertinence et son efficacité. Nous tirerons le meilleur
parti possible des marges de manœuvre de nos politiques budgétaires afin d’améliorer la
rentabilité des fonds et l’effet des politiques. Il faudra veiller à mieux cibler l’octroi de
fonds budgétaires et optimiser la structure des dépenses, afin d’assurer le financement des
projets stratégiques de l’État et du bien-être social de base. Nous prévoyons un taux de
déficit de 3 % en 2024, niveau équivalent à celui prévu au début de l’exercice précédent ; le
déficit devrait être de 4 060 milliards de yuans, soit 180 milliards de plus que le chiffre
prévu. Ces 180 milliards yuans seront intégralement mis à la disposition des instances
centrales. De nouvelles obligations spéciales à hauteur de 3 900 milliards de yuans seront
émises par les instances locales, soit une augmentation de 100 milliards de yuans par
rapport à 2023. Ces 100 milliards de yuans iront en priorité aux régions où les projets sont
bien planifiés et où la rentabilité de l’investissement est élevée. Il faudra optimiser le champ
d’utilisation des fonds collectés à travers l’émission de ces obligations et mieux répartir ces
fonds ; les domaines pouvant bénéficier de ces fonds seront étendus ; la liste des secteurs où
ces fonds pourront être utilisés comme capitaux propres de projet sera allongée de façon
appropriée. Tout cela a pour objectif de renforcer le rôle de levier de ces obligations. Pour
assurer de manière systémique le financement de projets importants lancés dans le cadre de
la transformation de la Chine en une grande puissance et dans le cadre du renouveau
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