Page 15 - ŒUVRES CHOISIES DE LIU SHAOQITome II
P. 15

LA FETE INTERNATIONALE DU TRAVAIL         13

             révolution jusqu’à la victoire, qu’il s’est libéré et a établi son propre
             pouvoir. Aujourd’hui, nous fêtons cette victoire, la plus grande dans
             l’histoire des travailleurs chinois; nous célébrons la fête du travail de
             l’année 1950 et la libération du peuple chinois.
                Camarades, pourquoi cette fête mérite-t-elle une telle solennité?
                Parce que c’est par le travail qu’ont été créés le monde humain et
             l’humanité elle-même. Le travail, fondement de l’existence de l’hu-
             manité et du développement de la société, doit être l’activité la plus
             respectée, et les travailleurs, créateurs de la civilisation, doivent être
             les hommes les plus honorés; la fête du travail mérite donc d’être
                                                                       er
             grandement célébrée par tout le peuple dans tout le pays. Le I
             mai est la fête de la solidarité de tous les ouvriers et autres travail-
             leurs de notre pays, comme de ceux du monde entier. En ce jour, nous
             voulons de façon solennelle rappeler tout le travail créateur des ou-
             vriers, les féliciter des résultats obtenus grâce à leur labeur, les re-
             mercier pour leur contribution à la vie matérielle et culturelle de l’hu-
             manité, et exhorter le peuple à créer encore davantage par son travail.
             Nous voulons aussi profiter de cette occasion pour présenter nos salu-
             tations fraternelles aux ouvriers et autres travailleurs de tous les pays
             du monde, et en particulier à ceux de l’Union soviétique.
                En Chine, malgré la victoire de la révolution populaire et la li-
             bération des travailleurs, la société reste encore marquée par la tradi-
             tion millénaire du respect des parasites incapables de gagner eux-
             mêmes leur vie et du mépris du travail comme des travailleurs. Il faut
             résolument balayer tous ces vestiges qui font tellement souffrir les tra-
             vailleurs. Nous devons jeter le mépris sur les fainéants et honorer les
             travailleurs, particulièrement ceux qui se sont distingués par leurs
             inventions ou leurs créations. Voilà un critère de notre nouvelle mo-
             rale sociale.
                Cette évolution, qui s’est manifestée d’abord en Union soviéti-
             que, puis dans les pays de démocratie populaire et enfin chez nous,
             est sans doute la transformation la plus significative dans l’histoire de
             l’humanité. Le peuple chinois, comme le peuple soviétique, la mènera
             à son terme, et, par son propre travail, créera progressivement un bel
             avenir. La grande portée des changements présents n’apparaît sans
             doute pas encore clairement à tout le monde, mais elle se manifestera
             dé plus en plus avec le temps. De toute évidence, cette évolution et
             un futur meilleur ne sont possibles que si la classe ouvrière et le Parti
             communiste chinois exercent la direction. Les changements interve-
             nus dans notre pays ont déjà porté la classe ouvrière aux postes de
   10   11   12   13   14   15   16   17   18   19   20