Page 31 - Rapport sur le plan national de développement économique et social de la Chine
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une triple pression : contraction de la demande, chocs de l’offre, manque d’anticipations.
Primo, la faiblesse de la demande persiste encore. Les éléments empêchant la reprise de la
consommation restent nombreux, l’augmentation des investissements dans l’industrie
manufacturière se révèle insuffisante, la reprise des investissements immobiliers s’annonce
difficile, et la volonté et la capacité des investisseurs privés à investir s’avèrent faibles.
Dans certaines régions, la garantie insuffisante des facteurs indispensables à la réalisation
des projets entrave les investissements dans les infrastructures. La récession de l’économie
mondiale et le protectionnisme se sont enchaînés, la croissance du commerce international a
ralenti, et la concurrence est devenue plus acharnée sur le marché mondial. Tout cela a
rendu plus difficile la croissance régulière de nos exportations. Secundo, notre offre est
soumise à des contraintes structurelles plutôt fortes. Notre capacité d’innovation
scientifique et technologique doit être renforcée, des « goulots d’étranglement » importants
liés à l’approvisionnement en certaines matières premières de base et en équipements et
pièces clés existent toujours de façon aigüe, et les points de blocage restent nombreux dans
les chaînes industrielles et d’approvisionnement. La stabilité de la production céréalière
s’avère toujours incertaine, les tensions entre l’offre et la demande de certains produits et
moyens de production agricoles se font sentir, les prix des céréales sur le marché
international fluctuent à un niveau élevé, risquant même d’affecter notre marché intérieur.
En outre, l’approvisionnement en charbon et en gaz naturel reste tendu, et notre capacité à
assurer la sécurité énergétique en cas d’intempéries a besoin d’être améliorée. La tendance
à la croissance de la consommation d’énergie semble inévitable et il nous restera un long
chemin à parcourir avant de pouvoir réduire l’intensité énergétique. Tertio, les risques sont
susceptibles de s’entremêler et de s’accroître dans les domaines prioritaires. Les risques
financiers sont élevés, les secousses du marché financier mondial s’aggravent, et les risques
transfrontaliers, intersectoriels et intermarchés sont plus étroitement intriqués. Certaines de
nos régions rencontrent d’énormes difficultés pour redresser leur économie et leurs budgets
financiers souffrent de déséquilibres flagrants. Les risques d’endettement des plateformes
de financement de certaines instances locales nécessitent une gestion plus rigoureuse. La
gouvernance sociale a besoin d’être renforcée, la situation en matière de sécurité du travail
demeure préoccupante, de même que les catastrophes naturelles telles que les violentes
intempéries, les inondations et la sécheresse. Quarto, des lacunes et des défaillances
existent dans le secteur du bien-être social. L’emploi fait à la fois face à une pression en
matière d’offre globale et à des contradictions structurelles, le nombre de nouveaux
diplômés universitaires bat de nouveaux records, l’entrée sur le marché du travail des
catégories prioritaires de demandeurs d’emploi reste difficile. Le rythme de l’augmentation
des revenus des habitants a ralenti, et il reste difficile d’assurer l’augmentation continue de
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